Lisa, une professeure de sport au physique parfait, ne perd pas de temps en grands discours. C'est une femme direct. Mais lorsqu'elle rencontre, lors d'un salon du livre, Philippe Mermoz, séduisant auteur à succès, elle pressent que sa seule beauté ne suffira pas. Elle demande à Irène, une collègue de français à l'apparence ordinaire, éprise de littérature, d'écrire à sa place quelques lettres destinées à le charmer. Irène accepte, se prend au jeu, et voilà que ses jours monotones, un peu tristes - un mari notaire, un enfant qu'elle n'arrive pas à avoir -, s'en trouvent profondément bouleversés. La correspondance s'intensifie, devient intime, se prolonge. Jusqu'à ce que Lisa, perdant patience, décide de retrouver l'écrivain pour une nuit... Irène sombre dans le désarroi. Peut-elle continuer à vivre comme avant ? " Tu marcheras, j'irai dans l'ombre à ton côté : Je serai ton esprit, tu seras ma beauté " Si vous avez étudié des textes classiques en classe de français ou si vous êtes adeptes de théâtre, ces quelques mots ne vous seront peut-être pas inconnus ! Il s'agit en effet de la phrase prononcée par Cyrano de Bergerac lorsqu'il accepte de prêter ses mots à Christian, son rival, pour séduire Roxanne, la jeune femme dont ils sont tous les deux amoureux. Pourquoi je vous parle théâtre me demanderez-vous ? Tout simplement parce que Tu seras ma beauté est une réécriture moderne de la célèbre pièce d'Edmond Rostand. La quatrième de couverture est très explicite : le roman s'ouvre sur un salon littéraire où nous découvrons Lisa, un prof de sport au profil de déesse, qui vient fait dédicacer le dernier roman de Philippe Mermoz pour sa mère. Elle n'a aucun intérêt pour les livres, mais va en revanche s'intéresser à l'auteur, très bel homme. Malheureusement pour elle, au terme de leur discussion, Philippe Mermoz lui donne non pas son numéro de téléphone mais une adresse postale ! C'est la déception pour Lisa qui favorise le numérique à la correspondance papier. Elle va alors faire appel à Irène, sa collègue professeur de français, pour séduire l'auteur grâce à sa plume. Irène endosse donc le costume de Cyrano de Bergerac - ce qu'elle mentionnera à quelques reprises - et se lance dans une correspondance qui va transformer son quotidien simple et répétitif, au point d'en devenir dépendante. J'ai sincèrement apprécié cette lecture, nostalgique des lettres manuscrites, des longues correspondances, riche en références littéraires. Je pense néanmoins qu'il faut avoir une bonne connaissance de la littérature ou du moins y accorder un grand intérêt pour être sensible à cette écriture. En effet, les jeux de mots se bousculent, les figures de style abondent et les allusions à des textes classiques et contemporains se pressent sur les pages de ce court roman. Loin d'être étouffant, cette façon d'écrire est, à mon sens, un désir de mettre en lumière la beauté de la langue, sa richesse, contrastant avec la pauvreté du vocabulaire et la bassesse des mots employés de nos jours. Parmi les trois protagonistes principaux, c'est Irène qui m'a le plus touché. On la découvre toute en discrétion et modestie, souhaitant au début rendre service à Lisa en se faisant passer pour elle, puis devenant de plus en plus attachée à cette correspondance, de plus en plus avides de trouver dans la boîte aux lettres les réponses de Mermoz. On ressent son épanouissement progressif, sa joie d'écrire à cet homme qu'elle séduit pour une autre, son obsession quant au contenu de son prochain courrier. Et, par-dessus tout, on sent sa déception, son désespoir lorsque Lisa décide de mettre un terme à ces échanges épistolaires et de rencontrer l'auteur en personne. Je ne vous raconterai pas la suite des événements pour ne pas vous gâcher la surprise ! Je peux en revanche vous dire que j'ai beaucoup apprécié la fin : je l'ai trouvé très bien tourné, écrite simplement... Parfaite pour cette réécriture réussie ! Si vous souhaitez découvrir Tu seras ma beauté, je vous invite à vous rendre dans les librairies indépendantes près de chez vous ou encore sur Leslibraires.fr !
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UN CASTING Une centaine de candidats, huit lauréats LEUR RÊVE ? Intégrer une société secrète dans un château en Écosse, où une poignée d'élus vivent comme à la cour du Roi Soleil chez le mystérieux "Marquis". AU PROGRAMME Séduction, mensonges et manipulations... Si Charlotte avait su comment ça finirait... sûr qu'elle n'aurait pas suivi Billy dans cette galère ! Je me suis lancée dans cette lecture pour une seule raison : Marquise fait partie des livres qui ont été proposés par la box Mille et un Livres. Il s'agit d'une box young adult que j'aime beaucoup et, ayant beaucoup apprécié le roman que j'avais reçu suite à une commande chez eux, je me suis mise en tête de lire tous les romans qui apparaissent dans leurs boxs. Marquise faisait donc partie du lot. Sans cela, je ne me serais peut-être pas lancée dans cette lecture car il est vrai que la couverture est assez particulière avec cette jeune femme à la perruque poudrée sur fond jaune vif ! La couverture mise de côté, le résumé m'intriguait pas mal; je n'avais donc aucune raison de redouter cette lecture. Je peux d'ores et déjà vous annoncer que j'ai adoré ce livre ! C'est bien simple, je l'ai lu en une après-midi ! Une fois lancée, je n'avais pas envie de lâcher ce roman : il est addictif et les quelques deux cents pages passent en un clin d’œil. L'histoire est très bien résumée sur la quatrième de couverture : un homme surnommé le "Marquis" a construit une réplique du château de Versailles sur une île écossaise où seules quelques personnes choisies peuvent vivre. Un jour, le fameux Marquis lance un grand casting pour regrouper six nouveaux membres. En apprenant cela, Charlotte et Billy, un couple (amis ou amoureux selon les moments), sautent sur l'occasion pour quitter leur petit village ennuyeux. Mais, bien entendu, la vie de château ne va pas tout à fait être comme ils l'espéraient... Dès les premières pages, on remarque le style original de Joanne Richoux. Son écriture est légère, mordante, souvent familière. En temps normal, je n'aime pas trop ce genre de narration mais, dans ce roman, cela paraît tellement naturel que cela ne m'a pas dérangé. Cela fonctionne car c'est parfaitement en accord avec la personnalité de Charlotte, le personnage principal, qui a un caractère bien trempé et n'a pas sa langue dans sa poche. J'ai vraiment adoré l'histoire qui est très bien ficelée. Les événements s'enchaînent assez rapidement mais on n'est perdus à aucun moment, au contraire ! Tout ce que l'on veut, au fil des pages, c'est connaître la suite ! L'ambiance créée est juste géniale ! Cela m'a tout de suite fait pensé à la comédie musicale Mozart l'Opéra rock : le contexte du château, le mode vie, la façon de parler des élus rappellent parfaitement Versailles mais les costumes des personnages et les comportements des uns et des autres sont complètement déjantés ! Enfin, je dois vous avertir que Joanne Richoux est très sournoise ! A mon sens, elle a excellemment mené son intrigue : il y a des revirements que de situation que je n'ai absolument pas vu venir et que dire de la fin... ! Comme beaucoup de lecteurs, je me suis complètement faite avoir et été grandement surprise par le dénouement ! Cependant, à mon sens, ce dernier aurait eu besoin d'être un petit plus développé, surtout au niveau des personnages. Néanmoins, c'était sans doute le souhait de l'auteure que de laisser le lecteur sur un sentiment de surprise totale. Il n'est pas simple d'en dire beaucoup sur un roman aussi court dans lequel il se passe tant de choses sans trop en dévoiler. Aussi, je vous conseille vivement de vous lancer dans cette lecture explosive, vous ne le regretterez pas ! Si vous souhaitez découvrir Marquise, je vous invite à vous rendre dans les librairies indépendantes près de chez vous ou encore sur Leslibraires.fr !
A trente ans, Alice recouvre la vue. Pour Jules, son chien guide, c'est une catastrophe. Il perd son rôle, son but sur terre. En plus, on les sépare. Alors, il se raccroche à moi. En moins de vingt-quatre heures, ce labrador en déroute me fait perdre mon emploi, mon logement, tous mes repères. Il ne me reste plus qu'une obsession - la sienne : retrouver la jeune femme qui nous a brisé le cœur. Je n'ai appris que très récemment qui était Didier Van Cauwelaert - pourtant auteur renommé - et qu'il avait écrit Jules, roman ayant eu beaucoup de succès lors de sa sortie. Ne pouvant rester ignorante plus longtemps, je me suis empressée d'en débuter la lecture ! Qui est Jules ? Jules est un chien guide, pour aveugles. Nous le rencontrons dans un aéroport en compagnie de sa maîtresse, Alice. Celle-ci part afin de subir une opération qui devrait la guérir de sa cécité. L'opération est un succès ; c'est alors le drame pour Jules qui perd sa fonction première, ce pour quoi il a été formé alors qu'il n'était qu'un tout jeune chien. Afin de lui redonner une raison de vivre, Alice décide de s'en séparer, de le laisser s'occuper d'une autre personne aveugle. Mais, bien loin de se satisfaire de sa nouvelle condition, Jules va se rattacher à une personne : Zibal, un jeune homme qu'ils avaient croisé à l'aéroport juste avant de prendre leur vol. Guidé de force par ce chien têtu, Zibal va tout faire pour retrouver Alice, pour qui il avait eu un vrai coup de foudre lors de leur rencontre. Je dois dire que mon avis sur ce roman est assez mitigé. En débutant ce livre, je dois dire que je m'attendais à autre chose ; je pensais que l'histoire tournerait exclusivement autour de Jules mais, finalement, seule la première moitié du roman lui est accordée. Et encore... Pas pleinement. La seconde moitié concerne essentiellement l'histoire d'amour entre Alice et Zibal. Je ne suis pas contre les histoires d'amour, loin de là ! Mais, au vue de ce que promettait la quatrième de couverture, je ne m'attendais pas à ce qu'elle prenne une place aussi importante. Il y a tout de même plusieurs éléments que j'ai apprécié dans ce roman. Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé le fait que l'un des personnages principaux soit un chien guide. C'est un bel hommage à tous ces chiens élevés dans le but d'aider l'homme. Leur professionnalisme, leur éducation irréprochable et le lien fort qui se tisse entre eux et leurs humains... Je trouve cela très bien retranscrit ! Le personnage d'Alice est également très intéressant, notamment lorsqu'elle retrouve la vue. On la voit à la fois perdre ses repères et en créer de nouveaux, changer ses tenues, son intérieur car, maintenant qu'elle voit, l'image qu'elle donne d'elle ne lui convient plus. Elle se pose également beaucoup de questions par rapport à sa moitié, bien plus âgée qu'elle : si cette différence ne la dérangeait pas avant, cela devient plus délicat, d'autant plus qu'elle prend pleinement conscience du regard des hommes sur elle. Pour conclure, Jules est un bon roman, une petite lecture d'été bien agréable au style simple, avec une thématique intéressante, mais qui n'a pas vraiment répondu à mes attentes. Si vous souhaitez découvrir Jules, je vous invite à vous rendre dans les librairies indépendantes près de chez vous ou encore sur Leslibraires.fr!
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté. Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école. Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée. Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade. Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité. J'ai entendu parlé de La tresse pour la première fois lors de sa présentation dans l'émission La grande librairie. L'histoire et la couverture m'avaient déjà interpelé, et c'est lorsque j'ai vu le succès qu'avait ce roman dans la librairie où je travaille que je me suis décidée à le lire. La tresse est un roman à trois voix : à tour de rôle, chapitre par chapitre, nous suivons trois femmes issues de trois pays et de trois milieux complètement différents, sans lien apparent. Nous découvrons tout d'abord Smita en Inde dont le "métier" est de ramasser, chaque jour, les excréments dans les sanitaires de ses employeurs. Refusant que sa fille subisse le même sort, la jeune femme va tout mettre en œuvre pour la faire entrer à l'école et lui fournir une bonne éducation. Mais tout ne va pas se passer comme prévu... Il y a ensuite Giulia, en Sicile, qui travaille dans la fabrique de perruques - composées de vrais cheveux - de son père. Malheureusement, ce dernier est victime d'un accident de la route qui le plonge dans le coma. La jeune femme découvre alors que l'entreprise familiale, créée des générations auparavant, est ruinée. Enfin, nous suivons Sarah, mère célibataire de 40 ans et avocate réputée. Le monde s'effondre pour elle lorsqu'elle apprend qu'elle a un cancer. Les premiers temps, elle fait tout pour dissimuler sa maladie aux yeux de ses collègues, mais la trahison de sa collègue va complètement bouleverser sa vie. La tresse est un roman qui se lit vite tout en laissant une forte impression. En tant que femme, j'ai été touchée par le sort de ces trois personnages qui se battent pour ce qu'elles ont de plus cher. Il est intéressant de voir que, à différents niveaux, dans des conditions de vie bien différentes, personne n'est à l'abri d'un malheur. Mais, ce qui est encore plus poignant, c'est que, quelque soit l'obstacle auquel elles doivent faire face, Smita, Giulia et Sarah mènent leur combat, affrontent les difficultés afin d'obtenir ce en quoi elles croient. J'ai particulièrement aimé que ces trois vies soient finalement connectées par un lien infime mais qui a un impact décisif sur les vies de chacune. Je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de découvrir ce lien par vous-même mais j'en ai trouvé la nature très belle. Parmi ces trois femmes, j'ai particulièrement été touchée par Smita. Condamnée à une existence misérable, elle fait preuve d'un immense courage en bravant les interdits et en défiant sa famille pour offrir à sa petite fille une meilleure vie. Malgré la peur et les difficultés, elle reste fidèle à ses croyances et s'y accroche jusqu'au bout du roman. Bien que moins marquante, le personnage de Giulia est intéressant car c'est une femme forte qui nous est montrée. Enfin, bien que Smita m’ait beaucoup émue, je dois dire qu'il est plus facile de s'identifier à Sarah. Pourquoi ? Parce que la maladie est une menace qui nous concerne tous et qui peut faire basculer notre vie en quelques secondes. Tout ce que l'on a construit peut s'effondrer comme un château de cartes. J'ai trouvé la fragilité soudaine de Sarah à la fois touchante et bien exploitée : les femmes doivent sans cesse se battre contre les préjugés et, ce personnage qui avait jusqu'à alors une vie irréprochable, se fait soudain dévorer par la maladie et les collègues rivaux. Cela met en lumière la dure réalité : dans beaucoup de secteurs professionnels, les femmes n'ont pas le droit de montrer leurs faiblesses. Le style de Laetitia Colombani est agréable et permet une lecture fluide du roman. Les chapitres sont courts, les phrases également et la mise en page est très aérée. Moi qui ne suis pas amatrice des fins trop ouvertes, j'ai également apprécié que l'auteure laisse entrevoir l'avenir de ces trois femmes. En résumé, La tresse est un très bon livre sur la Femme. En quelques pages, Laetitia Colombani dévoile des portraits marquants et touchants de femmes assoiffées d'indépendance et de liberté. Que vous soyez féministe dans l'âme ou amateurs d'histoires sur le courage, je vous conseille vivement cette lecture ! « Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain Si vous souhaitez découvrir La tresse, je vous invite à vous rendre dans les librairies indépendantes près de chez vous ou encore sur Leslibraires.fr!
« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. » La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ? J'ai entendu parlé de La Porte pour la première fois grâce à une collègue : elle avait adoré ce roman et, en poussant un peu plus loin la recherche, j'ai appris qu'il avait été récompensé par le prix Femina Étranger en 2003. Le résumé était assez tentant alors j'ai décidé de me lancer dans cette lecture. La narratrice - dont nous ne connaissons pas le nom - est une écrivaine mariée, sans enfants et qui, dans le but de se focaliser entièrement sur ses écrits sans être dérangée par les travaux ménagers, engagea Emerance en tant que domestique. C'est sur cette relation, qui dura près de 20 ans, que l'intrigue se concentre. Comme l'indique la quatrième de couverture, on ne pouvait trouver deux femmes plus différentes : si la narratrice est cultivée et ouverte à tous les domaines, Emerence a des opinions radicales sur tout, se désintéresse de bien des choses et possède un caractère si particulier et solitaire qu'elle n'a jamais laissé quiconque franchir le pas de sa porte. LA porte. Autant ne pas faire de mystères : la porte est belle et bien restée fermée pour moi. Je ne suis pas parvenue à rentrer dans l'histoire en dépit de l'écriture de l'auteure qui est belle et riche. J'ai traîné ce livre de quelques 350 pages - trois fois rien par rapport à mes lectures habituelles - pendant trois semaines avant d'abandonner. Et oui... Je ne suis même pas arrivée au bout de ce roman à succès et ce n'est pas faute d'avoir essayé ! Mais, quand j'ai constaté que j'avais à peine dépassé la moitié du livre et que je peinais toujours à tourner les pages, j'ai préféré renoncer : il y a beaucoup trop de livres pour s'attarder sur ceux qui ne nous captivent pas. Tout de même surprise de mon désintérêt face à cette lecture qui est décrite comme un chef-d'oeuvre, je suis partie en quête d'autres avis afin de comprendre ce qui avait vraiment séduit. J'ai cependant relevé quelques commentaires de personnes qui, comme moi, n'avaient pas adhéré à ce roman. D'autres disaient que la première centaine de pages avait été difficile mais qu'ensuite, le roman avait gagné en intérêt. Du coup, j'aurais peut-être dû poursuivre ma lecture pour l'apprécier réellement. Néanmoins, ce qui est majoritament ressorti des avis positifs sur La Porte est l'intérêt que représente le personnage d'Emerence. Or, pour moi, tout le problème venait d'elle. Comme je l'ai dis précédemment, Emerence est une femme âgée ayant des avis bien tranchés, un désintérêt total pour la plupart des domaines intellectuels et culturels et une forte tendance à imposer sa façon d'agir. Dès le début et jusqu'au passage où je me suis arrêté, j'ai eu un gros problème avec ce personnage. Je n'ai pas apprécié sa façon d'être, son caractère particulier et sa manière de tenir tête à sa patronne tout en critiquant ouvertement des choses qui tenaient à coeur à la narratrice, comme ses écrits. Le jackpot a sans doute été quand la narratrice et son mari ont recueilli un chien : Emerence lui donna un nom, pas celui qu'avait choisi ses maîtres, le gava de nourriture et le battit lorsqu'il eut un comportement qui ne lui convenait pas. Ce comportement que je déteste dans la vie réelle, je le retrouvais avec ce personnage que je n'appréciais déjà pas. Et cette partie de sa personnalité était difficile à oublier car Viola - le chien - est un personnage à part entière du roman qui apparaît très régulièrement. Je vous rassure tout de même : la maltraitance animale n'est pas évoquée puisque, bien loin d'être effrayé par Emerence, le chien lui porte un amour infini. De même, lorsque la narratrice conduisit sa domestique sur un plateau de tournage, celle-ci eut pour seul commentaire que le cinéma était une supercherie, une imposture... Bref, je n'arrivais pas à supporter les réactions de la vielle femme. Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé les excentricités d'Emerence, ses avis, son attitude... Bref, tout ce qui, je le pense, était censé la rendre attachante aux yeux du lecteur ou au moins susciter un intérêt, ne m'a pas atteint. Je suis passée complètement à côté de sa relation avec sa patronne, de sa personnalité... De l'objectif du roman. Je ne désire cependant pas vous couper toute envie de lire ce roman : s'il a été récompensé, s'il a reçu autant d'avis positifs, c'est que c'est un bon livre. En revanche, ce n'est pas un livre pour moi, tout simplement. Je vous invite tout de même à découvrir la plume de Magda Szabo car, même si je n'ai pas adhéré à l'intrigue, cela reste très bien écrit. Et, qui sait, peut-être que, suite à ma critique d'Emerence, vous serez curieux de découvrir ce singulier personnage par vous-même ? Si vous souhaitez découvrir La Porte, je vous invite à vous rendre dans les librairies indépendantes près de chez vous ou encore sur Leslibraires.fr !
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