L'Angleterre subit une terrible épidémie : des morts vivants envahissent villes et campagnes, et contaminent la population. Dans la famille Bennett, on est bien entraînés. Les arts martiaux n'ont plus de secrets pour les cinq filles et, même à l'heure du thé, elles ne se séparent jamais de leur dague ! Pas de facile de trouver un mari à la hauteur. Elizabeth a d'ailleurs bien envie d'égorger cet orgueilleux Darcy qui la snobe, mais l'irruption des "innommables" dans la salle de bal change ses plans... Adepte de la littérature anglaise et de la plume de Jane Austen, et fidèle de la série The Walking Dead, j'ai été très intriguée par ce roman lorsque je l'ai vu apparaître dans les librairies. J'étais vraiment curieuse de découvrir à quoi allait ressembler ce mélange improbable, aussi je n'ai pas résisté à l'envie de me plonger dans cette lecture. Tout d'abord, l'intrigue. Les personnes ayant lu le livre original de Jane Austen ou ayant visionné une des adaptations cinématographiques sauront qu'il est question de la famille Bennett, composée de M. et Mme Bennett, ainsi que de leurs cinq filles : Jane, Elizabeth, Marie, Lydia et Kitty. Le plus grand rêve de Mme Bennett est de voir ses filles mariées, si possible avec de bons partis. Lorsque Monsieur Bingley, un beau et riche jeune homme, vient s'installer dans le domaine voisin, toute la famille en est chamboulée. Elizabeth, l'héroïne, fait quant à elle la connaissance de M. Darcy, ami proche de Bingley. Cet homme d'apparence froide et orgueilleuse suscite aussitôt chez elle une profonde aversion... L'intrigue originale est parfaitement conservée dans ce nouveau roman, à laquelle s'ajoute une terrible épidémie qui ravage la Grande-Bretagne : les morts reviennent à la vie avec une seule idée en tête, dévorer les vivants. Afin de se préparer à cette vie dangereuse, les demoiselles Bennett ont donc été initiées aux arts martiaux chinois au lieu des leçons de bonne conduite et ont toujours une dague dissimulée dans leurs bottes ou sous leurs jupons. Les trajets, même les plus courts, prennent des allures de redoutables expéditions puisque, à tout moment, les morts peuvent jaillir de terre ou des fourrés et dévorer tout ce qui passe à la portée de leurs dents... Même si cette réécriture s'annonçait prometteuse, je dois dire que j'ai été assez déçue. Les 3/4 du roman sont des passages repris de l’œuvre originale de Jane Austen - ce qui explique que le nom de l'auteure apparaisse sur la couverture - et, finalement, très peu de pages sont destinées aux zombies. Il est question de quelques attaques lors des trajets, d'entraînements des sœurs Bennett et de quelques changements par rapport à l'histoire originale : une jeune fille accomplie doit exceller aussi bien dans les arts du combats que dans la peinture, la musique, et toutes les aptitudes que doivent posséder une demoiselle accomplie ; Lady Catherine de Bourgh est la plus redoutable tueuse de zombies ; et Elizabeth, dans le but de satisfaire cette dernière, ne doit plus faire ses preuves au piano mais montrer son habilité au combat face à des ninjas. Mais, au final, cela manque de zombies à mon goût. A mon sens, les deux seules présences de morts-vivants qui mettent du piment dans la narration sont l'irruption de ces derniers lors d'un bal, et le fait qu'un des personnages proche de la famille soit contaminé (je vous laisse découvrir qui !). On découvre alors la lente progression de la maladie et la transformation inéluctable, jusqu'à la fin. Au niveau des personnages, ils sont assez semblables à l'histoire originale. Les principaux traits de caractères de chacun ont été conservés : Elizabeth a un tempérament fougueux et indépendant, Jane reste douce et tendre même lorsqu'elle doit tuer des zombies, Lydia demeure prétentieuse et terriblement agaçante, Bingley joyeux et attentionné, et Darcy conserve son apparence fière et peu loquace. La seule différence notable est le fait qu'Elizabeth manifeste à plusieurs reprises l'envie de provoquer en duel ou de décapiter les personnes qui l'ont offensé, et de dévorer le cœur des hommes qui ont le malheur de lui demander sa main contre son grès. Ma foi... Chacun ses goûts ! ;) Pour conclure, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce roman car je reste admiratrice de la plume de Jane Austen et de l'idée d'avoir inséré des zombies dans ce grand classique. Je reste cependant déçue que cette idée n'est pas été plus exploitée. Si vous souhaitez découvrir cette histoire mais que le roman ne vous tente pas, un film a été réalisé : il y a beaucoup plus d'action que dans le livre et il est assez sympathique à regarder ! A la seule condition de ne pas le voir quand vous êtes en train de manger : ne faites pas comme moi ! ;) Vous pouvez vous procurer Orgueil & Préjugés & Zombies dans les librairies près de chez vous
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CHAQUE SOIR, le jeune calife du Khorassan prend une nouvelle épouse ; chaque matin, il la fait assassiner. Consciente du terrible sort qui l'attend, Shéhérazade se porte pourtant volontaire : elle est prête à tout pour venger les récentes épousées, et en particulier son amie d'enfance Shiva. CHAQUE AUBE est une menace de mort mais la jeune fille échappe jour après jour à l'exécution en narrant des contes à rallonge au calife. CHAQUE JOUR Shéhérazade tisse une stratégie pour tuer celui qui est désormais son époux. Mais ce qui se trame aussi, c'est l'amour qu'elle se met peu à peu à éprouver pour lui... Captive est un réécriture des Mille et une Nuits. J'ai découvert ce roman grâce à Lili de la chaîne Booktube, Lilibouquine, que je vous invite à découvrir si ce n'est pas déjà fait. Vous l'apprendrez rapidement en me lisant : j'adore les réécritures de contes ! Cela fait partie de mes genres littéraires favoris ! J'ai donc été naturellement attirée par ce roman à la belle couverture orientale. J'ai très rapidement été séduite par l'intrigue : contrairement au conte original, les chapitres ne vont pas être uniquement rythmés par les histoires contées par Shéhérazade au Calife dans le but de survivre à la nuit. Portée par la vengeance de l'héroïne, une seule question va habiter notre esprit tout au long du roman : pourquoi Khalid tue-t-il toutes ses épouses ? Et comment Shéhérazade parvient-elle, nuit après nuit, à passer entre les mailles du filet ? Tandis que la jeune femme questionne chaque soir le Calife pour découvrir la raison de ces assassinats, on découvre peu à peu les deux protagonistes, on suit la façon qu'ils ont de s'apprivoiser, d'apprendre à se connaître, l'évolution des sentiments et des comportements de chacun. Les chapitres sont courts, le style est simple, fluide et ponctué d'une certaine poésie dans la structure des phrases et le choix des mots. La lecture en est d'autant plus plaisante et les pages se tournent très rapidement : sans m'en rendre compte, j'avais dévoré plus de la moitié du roman avant de faire une pause dans ma lecture. J'ai cependant trouvé quelques défauts à ce roman : l'ouverture est assez floue, j'ai donc été quelque peu perdue lors des premières pages. Les événements s'enchaînent assez rapidement, parfois trop, particulièrement à la fin : l'action finale est tellement inattendue et décrite si vite que j'ai dû revenir en arrière dans ma lecture pour être certaine d'avoir bien compris. Cela reste toutefois des points très mineurs qui n'ont en rien entaché le plaisir de cette lecture. Les deux personnages principaux sont captivants. Shéhérazade est une jeune femme belle et courageuse qui n'hésite pas à mettre sa vie en danger afin de venger les précédentes épouses du Calife. Ses réactions parfois très enfantines la rendent très attachante. Elle a également un sacré tempérament, une insolence qui ajoute du piment à son personnage. Khalid, quant à lui, est mystérieux et captivant. Sous son apparence froide et cruelle, on devine un être complexe et torturé, mais aussi doté d'une sensibilité insoupçonnée. Mon âme de fangirl avoue avoir eu un vrai coup de cœur pour lui ♥ Les personnages secondaires sont également intéressants. J'ai beaucoup apprécié Despina, la servante de Shéhérazade, avec son franc-parler à toute épreuve ! Bien qu'il m'apparaisse assez agaçant - normal quand notre cœur balance pour Khalid - l'amour d'adolescence de Shéhérazade fait son bout de chemin au fil des pages, et je suis persuadée qu'il gagnera en importance dans le second tome. Enfin, Captive a été un véritable dépaysement. C'est sans doute pour cela que j'ai tant apprécié ce roman. Les descriptions de Renée Ahdieh sont si riches et soignées que l'on n'a aucun mal à visualiser le décor. Au cours de ma lecture, je pouvais presque humer les épices et parfums d'Orient, voir le palais richement décoré et ses jardins somptueux, et sentir la douceur des étoles sur moi ainsi que le poids des bijoux autour de mon cou et de mes poignets. C'est un monde merveilleux, somptueux qui nous est présenté. Tout ces éléments ont contribué à une totale immersion dans cet univers. Pour conclure, j'ai adoré cette réécriture ! J'ai été totalement happée par cette atmosphère orientale et par la romance qui se tisse peu à peu entre les deux protagonistes. Il me tarde de pouvoir lire le deuxième et dernier tome de cette merveilleuse histoire. Malheureusement, la date de sortie en France n'est toujours pas communiquée... Impatiente de découvrir la suite, il y a de fortes chances que je me plonge dans la version originale ;) Retrouvez Captive, Les nuits de Shéhérazade dans les librairies près de chez vous
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